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Post by LudoH Mon Sep 19, 2011 2:46 pm

Nicodeyme wrote:
Et la traversée N-S des Rocheuses puis des Andes ? Départ : Alaska, Arrivée : Ushuaïa...
je crois que ca a deja ete fait ... pasr un des finishers de la barkeley!!!!
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Post by Nicodeyme Mon Sep 19, 2011 2:49 pm

Mince, *mon* idée... Mais c'est pas grave, pour le coup c'est joli aussi. Smile
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Post by Virgile Mon Sep 19, 2011 3:00 pm

Y'a même un bouquin
http://www.amazon.fr/Au-coeur-Am%C3%A9riques-lAlaska-Ushua%C3%AFa/dp/2856167675
Mais apparemment c'est en parcourant la pan-american road, qui est presque carrossable d'un bout à l'autre et ne passe pas par les zones plus montagneuses. À suivre donc.

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Post by S Mon Sep 19, 2011 3:06 pm

Maintenant que toutes les traversées ont été faites, faut trouver un truc plus original du
genre écrire pluksan-maitre à l'échelle d'un continent comme
ce courreur (il fait ca à l'échelle d'un quartier... p'ti joueur ! Very Happy)
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Post by LudoH Wed Sep 21, 2011 7:08 am

et voila mon CR

Préface
Comment ça commence déjà? ah oui toujours pareil: la pression qui monte avant la course, la longue attente pour avoir son dossard et attendre l'heure H, sauf que la préparation est un peu plus longue car il faut optimiser son "sac jaune" qui sera transporté à chaque base de vie (grosso modo, tous les 45 a 50 km et 3500 a 4000m de D+).
Bon pour le D+, franchement j'ai l'impression de m'être fait avoir mon GPS/alti m'indique une distance et un dénivelé largement supérieurs aux chiffres annoncés, et surtout je ne compte pas les montées "oubliées" dans le roadbook! mais bon difficile de vérifier tout ça, en tous cas nous y voilà ... ça part tranquille voir ça bouchonne dans la première montée mais dés le passage du premier col, ça s'étale et on se gène plus trop entre coureurs.

Chapitre 1: Courmayeur - Valgrisenche -- C'EST PARTI
Les embouteillages de la première montée m'ont tout de même permis de croiser plein de monde, entre autres Gilbert, Valérie et Jean Mi
Première descente roulante en alpage puis piste, puis passages caillouteux ... Il y a une tradition chez moi: j'adore me faire une entorse a la première descente, et je réussis brillamment! la cheville s'est beaucoup tordue mais n'a pas craqué, et l'entorse est minime mais la douleur est présente, il va falloir faire gaffe sur les 310km qu'il me reste ... et il faudra peut être bander ça, mais plus tard (en pratique la cheville sera douloureuse pendant une centaine de km puis ça s'améliorera petit à petit!)
Arrive la Thuile, le Paso alto et le col de crosatie, raide et que l'on passera juste avant l'arrivée de l'orage, ce qui nous vaudra de passer a 100m d'un éclair dans la descente GLUPS! Mine de rien on commence a en avoir fait (3 cols) et la nuit tombe, on essaye d'avancer et de profiter des dernières lueurs du jour pendant que la pluie s'installe. Déjà Virgile a une forme d'enfer, moi j'essaye de garder le rythme, les pauses ont été quasi-inexistantes aujourd'hui mais le moral est bon, on monte plus vite que nos voisins, et je descend un peu moins vite mais Virgile m'attend (en montée comme en descente). Arrive Planaval puis Valgrisenche et il flotte avec un vent de 3/4 ... pas top top sympa! Les premières fatigues commencent a se faire ressentir, et j'espère bien qu'après manger on va arriver à dormir un peu pour repartir frais. Ben non, en 1h30 de repos j'ai dormi 10 minutes, Virgile 30 ... mais bon on s'est reposé et on repart sous les averses avec un peu de forme et de motivation.

Chapitre 2: Valgrisenche - Cogne -- PREMIERES DIFFICULTES: LA NUIT, LA FATIGUE, LA DIGESTION et L'ALTITUDE
La montée au col de Fenêtre de torrent est difficile: l'arrêt au refuge du chalet de l'épée est dure: je me sens mal, ah non! pas encore ces soucis et malaises! mais on repart vite sous la flotte et monte au col en maintenant un rythme. De l'autre côté un Italien nous a prévenu que c'était raide et glissant, et en effet! il a juste oublié de nous parler de la pierre qui a failli nous tomber dessus! GLUPS! Cet Italien c'est Sandro Favre, un valdôtain très sympa que l'on croisera a de nombreuses reprises sur les étapes 2, 3 et 4 mais qui se verra contraint à l'abandon a Valtourenche, dommage pour lui il a été un bon compagnon de route à de nombreuses reprises, et son rythme dans les montées me convenait bien! Mais revenons à notre descente sur Rhèmes notre Dame ou on recroise Valérie et plusieurs Français ça commence à tirer le dos et je fatigue; en plus mon estomac n'est pas en forme et j'ai une petite pensée pour Nico quand je me rend compte que je n'arrive rien à manger. Du coup on se pose un peu plus longtemps que d'habitude (environ 15 à 20 minutes) au ravitaillement et j'essaye de manger 3 tranches de pain. On repart pour le col d'Entrelor qui est a 3000m; la montée sera longue et dure ... finalement à 200m de dénivelé sous le col je profite d'une panne de pile de mon GPS pour les changer et me reposer: il y a 30 minutes on doublait Valérie and co qui se reposaient un peu dans la montée, je me disais que ça allait ... là je suis mort: sommeil, fatigue, la totale, même les escargots d'altitude me doublent en klaxonnant! Je repars tant bien que mal dans un final de col très raide et très dur j'ai l'impression de me traîner, comment on va faire si déjà là j'en peux plus? La redescente est longue et je n'arrive plus à allonger le pas: j'ai envie de dormir, la nuit blanche a du mal à passer. En bas j'explique a Virgile qu'il faut se poser pour faire une sieste, on croise Jean-Mi au ravito avant de faire une sieste sous un sapin. Apres la sieste de 20 minutes tout va mieux: l'estomac, la fatigue et même le dos: je sens que je suis à nouveau capable d'attaquer et on rattrape notre Valdôtain dans la montée au col Lioson! Mais arrive l'altitude: je prévois de lever le pied vers 2800m d'altitude mais ça ne suffira pas: le final se fera en titubant au point de se rattrapper plusieurs fois sur un caillou, et au prix d'un effort immense ... fatigue manque de sommeil et altitude ne font pas bon ménage. Je profite peu du col même si c'est splendide. La redescente jusqu'à Cogne est longue et raide puis plate et pénible a la fin. Mon rythme fait le yoyo: tantôt ça va, tantôt j'en ai marre. A la fin sur la route qui monte et descend le long de la route j'en ai plutôt marre! Voilà Cogne, on va enfin dormir! Après manger on se donne un slot de 3h de dodo, on en fera 1h30 avant que le dortoir devienne trop bruyant et qu'on décide de se lever. Le départ est un peu long, mais a 18h30 nous voilà sur la 3ème étape. On a une avance folle, et le moral est plutôt bon. Je pense que l'on gère bien!

Chapitre 3: Cogne - Donnas -- UNE BALADE DE SANTE .... OU PAS ...
Encore une petite pensée pour Nico quand je me fais piquer à 2 reprises par un Taon. CA FAIT MAL pendant 2h cette connerie! La 2ème nuit tombe, cette fois on voit la lune et les étoiles c'est agréable, mais je commence à dormir sur place et le refuge Sogno se fait fichtrement désirer, en plus il fait froid! A Sogno, j'ai du mal à trouver mes mots, j'ai du mal à penser et agir correctement, il faudrait sommeil, j'ai dormir! Mais on va attendre le prochain fufuge, euh REFUGE afin de finir la montagne, non la montée. On repart, il fait toujours froid et en sortant du refuge surchauffé je tremble comme une feuille! Heureusement que ça monte jusqu'au col fenêtre de champorcher ça réchauffe et on redescend sur le refuge Doneda qui se fera aussi désirer: une descente facile mais loooooonnnngue. En arrivant on demande a aller se coucher: dans un refuge on a droit à 2h, on s'endort comme des masses! Au re-départ ça va mieux et ça descend jusqu'au prochain ravito puis je me tord a nouveau la cheville dans un trou, juste avant de traverser un pierrier (genre 1h de traversée de caillasses à flanc de montagne!!!) dur dur, cette étape n'est vraiment pas aussi reposante que prévue. Arrivés sur la route on rencontre Laurent (Lau pour les Ufos) et papote un peu. Il nous dit que le chemin est encore long jusqu'à Donnas et que contrairement aux indications du topo, ça remonte ... en effet ça remonte sec! et du coup ça descend sec, et ça finit par 4km de plat sur la route en plus. On court sur ce tronçon pour arriver à Donnas, mais ça tire sur mon dos et à l'arrivée je ne suis pas bien ...j'arrive et je m'allonge puis vais au lit ... en me réveillant ça va mieux mais je sens que j'ai tiré sur la machine, il va falloir gérer, je m'étire et on repart à 11h le Mardi matin, le timing est très bon, on a assez de marge pour ne pas trop se soucier de la barrière horaire et pouvoir se poser un peu si nécessaire.

Chapitre 4: Donnas - Gressoney -- DUR DUR DUR
Ca commence par une petite bosse dans la chaleur, puis ça enchaîne par une longue montée raide par endroit jusqu'au refuge Coda. Mon dos commence à tirer à l'effort, monter à vitesse correcte devient un enfer, j'essaye de me tenir très droit et ça soulage le haut du dos mais tire sur le bas, et surtout ça me coûte une énergie monstre! un véritable combat interne est en train de se jouer, et cela aux dépends de notre vitesse, mais on arrive finalement à Coda: on descend au lac Vargno ou on dormira. Encore une fois la descente sera agrémentée de montées surprises et de longueurs un peu cassantes. Au lac il se fait 19h, on se pose 1h30. La montée suivante se passe assez bien: mon dos va bien, à condition de suivre un rythme régulier; par contre on cherche un peu les balises de nuit mais bon ça occupe! on passe le col de Marmontana, et déjà la descente est plus pénible, le replat pierreux peu agréable et la remontée suivante raide ... mais on garde un rythme potable jusqu'au Crenna dou leui ... encore une descente super raide en compagnie de 2 Français, une pause pour changer les piles de la frontale: on voit plus ou on met les pieds! et ça continue: ça monte ça descend, il n'y a pas de chemin ... mais ou va-t-on au fait??? au Col della Vechia, qu'il nous faudra un temps fou pour atteindre, de temps en temps Virgile m'attend un peu, mais dans cette descente je vais passer le plus clair de mon temps tout seul, et elle est longue cette descente, heureusement que j'arrive à accélerer par moment, mais elle arrive pas cette vallée ... surtout quand le chemin se met a remonter sans prévenir .... finalement on arrive a Niel bien fatigués mais il n'y a plus de lit de libre, dommage on se serait bien posés 20 minutes!
Ca sera 10 minutes a dormir sur une table pour Virgile et sur un banc dehors pour moi (d'ailleurs j'ai tellement fait pitié à une bénévole -- il devait faire 6 -- qu'elle m'a recouvert d'une couverture de survie). On repart donc pour la dernière remontée de cette étape: le moral est au plus bas, la montée est longue et on l'avait mal estimée; le dos tire, je suis pas bien j'en ai marre et l'heure tourne ... la tentation est grande de s'arrêter pour se poser là quelques minutes, mais Virgile m'attend de loin en loin, je ne le rattraperai que quand il s'arrêtera vraiment: au col! Il reste encore une longue descente marécageuse au début, parfois roulante, parfois cassante, mais surtout très longue jusqu'à Gressoney ... en plus ça se termine par 1.5km de route plate (encore une pensée pour Nico) ... cette étape a été crevante, on arrive vers 8h, quasi-24h après l'arrivée à Donnas, heureusement que la prochaine étape promet d'être plus calme.

Chapitre 5: Gressoney - Valtournenche -- L'ETAPE DE REPOS : LE MOMENT IDEAL POUR SE COINCER LE DOS DEFINITIVEMENT
Ca commence bien! du plat sur route et piste sur lequel on avance bien; une montée à un refuge menée à bon rythme, puis une montée au premier des 2 cols de la journée à 600m/h, des hauts et des bas mais le moral est bon, je chantonne dans ma tête et je pense à tous les mots d'encouragements que j'ai reçus directement ou indirectement, je verrais presque les gens m'applaudir sur le bord du chemin ... c'est agréable, ça me donne du baume au coeur, ça peut se faire, on va peut être bien le boucler ce monstre! Pas de pause au col, on redescend, et c'est un peu technique par endroit ... mais après 100m de descente, le dos se coince! difficile d'avancer c'est tout bloqué et ça fait mal! C'est pas la première fois qu'il fait mal mais là ça devient vraiment invalidant ... je m'arrête pour pleurer sur le bord du chemin et prendre un anti-douleur. La suite jusqu'à Saint Jacques sera un enfer: l'anti douleur empêche d'avoir mal, mais le pire n'est pas toujours la douleur: il persiste un blocage global et un mal-être difficile à surmonter ... mais on finit par arriver à saint Jaques où un médecin me donne un anti-douleur plus efficace et je repars en m'accrochant pour arriver au Grand Tournalin et col de Nannaz. Une superbe soupe au refuge finit de me requinquer (pas que j'aie plus mal du tout, mais il y a du mieux et c'est déjà très bien). En haut ça descend pas vraiment, et ça remonte. Parfois j'ai un peu l'impression d'être ailleurs de ne pas être dans le Tor, de plus savoir trop pourquoi je marche ... mais les idées reviennent en place! Surtout que dans cette descente, les pieds commencent à faire souffrir, et la douleur devient vite intenable .... mais il faut avancer, le chemin semble prendre un malin plaisir a suivre les champs de cailloux qui font mal au pieds et c'est raide. De temps en temps je m'arrête 3 secondes ou 3 minutes pour souffler un peu ... parfois j'essaye de laisser passer mes suiveurs (un Français et Dima, un Américain), mais ils me laissent ouvrir la route. Dima me raconte qu'il a d'énormes crampes d'estomac et qu'il a dormi 30 minutes car il n'arrivait plus a suivre le chemin. Après une descente interminable, nous voilà enfin à Valtournenche. On y croise notre Italien qui va abandonner suite a une blessure, dommage pour lui, et on va se coucher. Le réveil sera à 5h. Malgré des descentes pénibles, cette étape a été certainement la plus facile.

Chapitre 6: Valtournenche - Ollomont -- UNE BELLE ETAPE EN HAUTEUR: ET SI ON SE TAPAIT UN PLAN GALERE POUR EN PROFITER PLUS LONGTEMPS?
Virgile a commencé sa journée par me chercher dans le dortoir: il croyait s'être couché à côté de moi ... ben NON, et il croyait qu'on avait dit 4h30 ... ben NON!
Apres un petit dej copieux (pates fruits et yaourts), c'est reparti, ça remonte! Et j'ai sommeil tous les 100m je me demande ce que je fais là, je me coucherais bien sur le bord du chemin pour dormir un peu ... Heureusement au premier ravitaillement, on croise Dima, et on va discuter un peu ce qui aidera à se réveiller un peu et à passer la matinée. Cette journée est dure: beaucoup de petites montées et redescentes très sous-estimées sur le topo, le dos tire, surtout dans les descentes; parfois une séance d'étirement ou un massage d'une secouriste m'aide a passer la prochaine demi-heure puis ça revient. De micro-étape en micro-étape, on arrive finalement au bivouac Rosaire Clermont où on retrouve Laurent. Laurent a de gros problèmes de digestion qui se traduisent par un état de sous-alimentation et de déshydratation avancées. Il repart devant nous mais on le rattrapera vite et on va se faire la grosse descente sur Closé avec Dima, sa femme Karen, et Virgile. J'ai du mal, on discute et ça passe le temps mais j'ai horriblement mal au dos et aux pieds. Dans les passages de replat j'ai du mal, et dans les grandes descentes c'est pire. Je m'arrête une fois 30 secondes puis repars: il FAUT AVANCER, cela fait un moment que j'avance à la volonté et avec la fatigue et la douleur celle-ci a tendance à être un peu entamée. C'est dur dur .... puis il y a un déclic: IL FAUT ARRIVER A OLLOMONT CE SOIR: je le veux a tout prix je néglige la douleur et recolle aux autres, petite remontée sur Closé et j'attaque ... j'arrive et file à l'infirmerie: "réparez moi les pieds et le dos!". Un bain de pied glacial, un changement de pansement et surtout un anti-douleur puissant me remettent sur pied. Par contre Laurent met plus de temps à se préparer il faut dire qu'il doit se remettre à manger quelque chose et boire ... et se préparer pour repartir sur de meilleures bases! on finit par repartir après avoir un peu traîné sur place, moi ça m'a fait du bien, mais Virgile s'impatiente! Ca monte pour Brison, parfois raide, et surtout longtemps, on essaye de pas trop squatter au ravitaillement histoire d'arriver pas trop tard à Ollomont. De mon côté l'anti-douleur fait son effet, et je peux me concentrer sur notre rythme, qui du coup augmente, on monte au train et descend vite, ça nous permet de rattraper un peu du retard et d'arriver finalement à Ollomont pour minuit. Un petit coup de fil à ma chérie (une sorte de rituel maintenant: un coup de fil autour de chaque base de vie) et au lit.

Chapitre 7: Ollomont - Courmayeur -- DOULEURS ET EMOTIONS FONT BON MENAGE
Jamais de réveil n'a été aussi difficile: j'entends mon réveil et l'éteins vite ... et si je me rendormais? peut être que les autres ne se lèveraient pas, ils n'ont pas l'air très en forme non plus ... que c'est dur de se lever, je mets 30 minutes à m'habiller, puis je me traîne à table, regarde mon plat de pâtes en me disant que ça ferait un bon oreiller ... je choisis des trucs faciles à avaler parce que je n'ai pas assez d'énergie pour manger une pomme! On discute avec un coureur qui a fini et un accompagnateur, ça redonne un peu de courage et nous voilà partis ... première montée comme d'habitude: ça va, je sais pas trop si je suis ici mais j'avance; nettement moins vite que Virgile, mais un peu plus que Laurent ... je pense a tous les gens en train de m'encourager sur le bord du chemin: j'ai au moins reconnu Cyril (j'aime bien voir cyril m'encourager: ça me fait rire ... et pleurer aussi du coup), Sémi est venu en famille, Pascal est là, et bien sûr Nico Magaud et Julien, Nico Dey lui il préfère me montrer le chemin dans les descente: c'est facile de suivre ses chaussures de raids, et puis il avance bien ça m'oblige à attaquer ... tiens au prochain virage je vois Francesco, Guillaume, Carine et Nico Faure, y'a même Abdou et d'autres coureurs et sophipolitains, ça donne du baume au coeur, j'en ai les larmes aux yeux! Et ma chérie? Ah elle est là .... comment avais-je oublié qu'elle me suit depuis le début ... toujours derrière mon épaule à me soutenir!

La descente suivante puis le replat amenant petit à petit à st rhémy en bosses se passe pas trop mal pour la plupart ... enfin pour la plupart, à la fin le dos recommence à tirer en pointillés. On recroise Dima qui a passé une nuit de merde et Valérie qui nous double en courant. On se retrouve tous å Bosses au ravito. Je décide de tenir encore un peu avant de voir un médecin pour mon dos et la petite troupe repart. Valérie imprime un rythme trop élevé pour Dima, je suis au milieu et hésite sur mon camp, finalement j'attaque un peu pour rejoindre ceux de devant et suis un peu triste de laisser Dima seul, mais il a vraiment du mal, enfin comme il le dit "I've got a secret: WE WILL MAKE IT!" on le reverra à Courmayeur (en fait il dormira dans la montée avant de finir ...) Je réclame une pause de 3 minutes chrono: j'en peux plus de lutter contre la douleur! Puis on repart, j'ai toujours du mal à avancer: le ravito de Merdeux sup. est loin ... mais il se rapproche et finalement Virgile m'ouvre la route pour un bourrinage en règle et sans bâtons (plusieurs fois j'ai laissé mes bâtons à Virgile pour moins utiliser mes bras et soulager un peu les épaules et le dos). On arrive à rythme d'enfer à Merdeus sup, mais pas de poste de secours, pas de massage, pas de médicament; je quémande finalement un ibuprofène à quelqu'un qui passe et on repart; la montée est encore dure, difficile de lancer la machine avec la douleur, mais Virgile et moi on se lache un peu sur la fin du col. Comment fais-je pour attaquer comme ça? Je suppose que quand je vois que ça prendra peu de temps, je sais passer au dessus de la douleur pour 10 minutes, ça fait pas beaucoup plus mal en fait mais je serais bien incapable de faire ça en permanence.
Un dernier petit bourrinage en règle pour atteindre le col sauf que l'on fait peur à Valérie qui se met à avoir le vertige (bizarre on a déjà vu plus raide, mais le vertige ça s'explique pas). Bref on arrive tous au col, et Valérie commence à descendre, on ne la reverra pas avant l'arrivée; Laurent arrive à son tour: on va finir à trois. La descente commence à rythme normal puis s'accélère, après Bonatti une petite longueur de plat, que l'on fait en marche forcée ... le dos me fait horriblement souffrir; j'en pleure de douleur en arrivant au refuge suivant; mais on repart vite: IL FAUT EN FINIR! Virgile me guide dans cette descente: rythme soutenu, mais supportable pour moi, Laurent me suit au pas et me soutient moralement ... finalement arrive une petite pluie et le bitume de Courmayeur ... on court, on court vite! on terminera en courant la main dans la main... que d'émotions après la ligne d'arrivée je pleurerai 1 bonne minute sur mes bâtons puis dans les bras de Jean-Mi venu nous accueillir C'est FI-NI! Nous l'avons fait quelle aventure (non le Tor n'est pas une course c'est un événement, c'est une aventure)! quelle satisfaction!

Voilà l'aventure se termine avec de trop grosses douleurs au dos et aux pieds pour bien profiter de la fin, mais le paysage était tout de même splendide, l'entraide entre coureurs était palpable!

Conclusion
Merci a tous mes supporters pour leurs encouragements qui me sont allés droit au coeur ... dans les montées difficiles je pensais a vous tous et les larmes m'en venaient aux yeux ... que d'emotions, que de difficultés, mais quelle satisfaction. Certes j'ai eu mal mais je crois que nous avons participé a quelque chose de grand, quelque chose de plus fort que le constat rabat joie qu'en auront fait certains ...

En participant au Tor, je pense que l'on a véhiculé des valeurs trop oubliées dans la societe moderne ... ce dont je me rappelle du Tor, c'est de l'entraide, de l'amitie, des emotions, des paysages, de la douleur bien sûr, mais aussi de la simplicité de la vie en montagne. Je pense que pendant une semaine nous étions des privilégiés, et nous avons pu faire quelque chose d'exceptionnel, repousser des limites qui n'étaient ni le nombre de lignes écrites en une journée, ni le temps de transport pour arriver a l'heure au boulot .... en tous cas nous sommes trop décalés pour se contenter des objectifs artificiels que nous fournissent la société moderne.

Décalés et incompris, je sais j'ai l'habitude; dans notre societe actuelle, ne pas comprendre c'est ne pas accepter!
Du coup peu de monde sait accepter que certaines personnes soient décalées et ne rentrent pas dans le moule de la societe, qu'ils aillent faire des trucs de dingue! Les seuls personnes qui acceptent la différence sont certainement les fous eux mêmes, alors si il faut être fou pour avoir un peu d'humanité, je préfère être complètement cinglé

J'ai vecu de belles choses, j'ai passe mon Week-End a faire des accolades remplies d'une émotion qu'il est honteux de montrer dans notre société ou la froideur est de mise! J'ai lié des amitiés, j'ai vu de l'entraide a tous les niveaux (rien qu'à penser que, Laurent, après avoir cassé ses bâtons, s'est vu donner 2 bâtons par des gens de la vallée, je me dis que le Tor véhicule de plus belles valeurs que ce que l'on voit sur notre cote d'azur)

Heureusement tout n'est pas si noir: la preuve les encouragements des amis, leur compassion, leur envie (parfois dissimulée), leurs sentiments qu'ils ont su me transmettre, chacun à sa façon ... pour cela et pour leur aide précieuse cette semaine, je leur dis a tous MILLE MERCIS!
(et 24 KM (kilo-mercis) a Marine, il y a des privilegies que voulez vous)

MILLE MERCIS aussi aux bénévoles et aux organisateurs d'une course qui a pour sûr un sacré caractère, aux autres coureurs et accompagnateurs, tous ces gens qui, au lieu de me laisser dans ma souffrance, ont eu un petit mot gentil dans les moments les plus durs.

Et aussi un Merci particulier à Virgile qui m'a attendu tout le long, et à Laurent qui m'a supporté dans un final difficile, ainsi qu'à Dima et Valérie qui ont partagé une pertie de notre aventure ... le Tor ce n'est pas une course, c'est une aventure!




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Post by calimeuhro Wed Sep 21, 2011 9:25 am

Joli CR plein d'emotions!
Encore bravo.
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Post by Гюм Wed Sep 21, 2011 9:28 am

Merci Ludo pour ce CR. Quelle obstination pour poursuivre malgré la douleur ! J'ai l'impression que ce qui a fonctionné, en dehors des supports que tu as pu recevoir, ça a été de se fixer des objectifs successifs, où chacun à la suite semble atteignable.

A la lecture du CR, j'ai aussi l'impression que ça a été trop facile pour Virgile, qui attendait patiemment devant à chaque étape et se levait frais et dispo après 1h de sommeil. On attend avec impatience ses commentaires sur cette petite promenade digestive.
Tu n'as pas eu trop de mal à le convaincre de ne pas repartir dans l'autre sens ? C'est juste parce qu'il avait un avion le lendemain ?
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Post by Гюм Wed Sep 21, 2011 9:39 am

Je me demandais aussi, vous n'avez pas eu de problème avec l'orientation ? Les chemins étaient bien tracés et balisés ? Même pas un plan loose ?
Quand on voit ce qui est arrivé au premier...
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Post by LudoH Wed Sep 21, 2011 10:32 am

Alors pas de probleme d'orientation: c'est tres bien balise, et rebalise regulierement; on a un peu eu a chercher les balises en montant et descendant du col de marmontana mais on est toujours reste a proximite du chemin.

Pour le premier, il devait plus manquer de lucidite que de balisage a mon avis: il faut quand meme rester attentif et chercher la balise suivante!

Sinon Dima avait aussi du mal a trouver le chemin a un endroit, mais comme il disait c'etait du a ses douleurs d'estomac plutot qu'autre chose!
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Post by Rahan Wed Sep 21, 2011 9:11 pm

j'ai trouvé le cr d'un gars qui passe son temps à, boire des bières, à manger du nutella et des mousses aux chocolats, des glaces etc .
Pas si terrible que ça ce TOR...
http://piloumontagne.blog4ever.com/blog/lirarticle-132192-2813913.html

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Post by LudoH Thu Sep 22, 2011 7:33 am

enfin les photos de mon TDG en galerie:
https://www.dropbox.com/gallery/4852234/1/2011-09-11_18%20Tor%20des%20Geant?h=a542d8

les memes photos en 1 seul gros fichier zip:
http://dl.dropbox.com/u/4852234/2011-09-11_18%20Tor%20des%20Geant.zip

et ma trace GPS (il manque 1 ou 2 morceaux parce que des fois j'ai vraiment eu la flemme de changer de piles ...)
http://connect.garmin.com/activity/116183765
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Post by calimeuhro Thu Sep 22, 2011 7:37 am

Meme conclusion mais j'ai l'impression qu'il en a moins chie
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Post by S Thu Sep 22, 2011 8:14 am

LudoH wrote:enfin les photos de mon TDG en galerie:
Jolis paysages. Tu as pu les apprécier à partir du 2e jour ?

LudoH wrote:et ma trace GPS
Ca laisse reveur Razz
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Post by LudoH Thu Sep 22, 2011 8:18 am

S wrote:
Jolis paysages. Tu as pu les apprécier à partir du 2e jour ?
pendant les 4 premieres etapes je profitais encore, au moins par moment, puis les moments se retrecicaient, en general je profitais encore potablement des 2 a 4 premieres heures au depart de la base de vie a chaque fois, ca me laissait le temps d'admirer le lever de soleil ...
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Post by Rahan Thu Sep 22, 2011 8:38 am

Chouette les photos. J'aime bien celle ou y'a un gars qui pointe son bâton (je crois que ça doit être ton pote Laurent) genre " tu vois le sommet là bas? et ben c'est pas là c'est encore plus loin!". Vraiment félicitations de nouveaux, quand tu vois les photos à chaque fois une nouvelle vallée de nouveaux sommets, ça semble ne pas s'arrêter cette histoire.

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Post by LudoH Thu Sep 22, 2011 8:43 am

Rahan wrote:Chouette les photos. J'aime bien celle ou y'a un gars qui pointe son bâton (je crois que ça doit être ton pote Laurent) genre " tu vois le sommet là bas? et ben c'est pas là c'est encore plus loin!". Vraiment félicitations de nouveaux, quand tu vois les photos à chaque fois une nouvelle vallée de nouveaux sommets, ça semble ne pas s'arrêter cette histoire.
Exactement: il nous montrait le Col de Malatra, qu on atteindra environ 2h plus tard

dans le meme genre sur celle la:
https://www.dropbox.com/gallery/4852234/1//2011-09-11_18%20Tor%20des%20Geant?h=fed01d&p=1#gallery:21
au fond a gauche tu le vois pas mais il y a un col: c'est le premier des 2 cols de la journee la plus facile ... pris du point de depart!!!

tu as la photo inverse
https://www.dropbox.com/gallery/4852234/1//2011-09-11_18%20Tor%20des%20Geant?h=fed01d&p=1#gallery:23
prise 1h et quelques plus tard dans la montee, tu tournes la tete et disingues enfin le col:
https://www.dropbox.com/gallery/4852234/1//2011-09-11_18%20Tor%20des%20Geant?h=fed01d&p=1#gallery:24

voila ca c'etait le premier quart de l'etape la plus facile !!!
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Post by nicomago Thu Sep 22, 2011 9:04 am

Ah y avait quand même un genre de tee-shirt/polaire finisher... C'était mérité, après une telle distance et une telle dénivellée...
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Post by LudoH Thu Sep 22, 2011 9:08 am

En fait il y avait un T-shirt participant, et une vest technique finisher, de bonne qualite Smile mais sans manche Sad

L'annee derniere ils avaient une belle polaire c'etait un peu mieux ....
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Post by S Thu Sep 22, 2011 9:20 am

La prochaine fois, il faudra se renseigner sur les goodies avant de s'inscrire jocolor
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Post by MarBre Thu Sep 22, 2011 9:48 am

LudoH wrote:En fait il y avait un T-shirt participant, et une vest technique finisher, de bonne qualite Smile mais sans manche Sad

L'annee derniere ils avaient une belle polaire c'etait un peu mieux ....
qui sait... l'an prochain c'est une veste sans manche qui s'arrete au milieu du ventre ( pour eviter la prise au vent ) ou un debardeur ou seulement les manches Wink
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Post by S Thu Sep 22, 2011 11:45 am

MarBre wrote:ou seulement les manches Wink
2 Tor pour une polaire entière ! profitez-en, c'est bradé à ce prix là ! Very Happy
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Post by Virgile Mon Sep 26, 2011 9:13 pm

Bon, avec un peu de retard, mon compte-rendu. Les photos sont à http://www.dropbox.com/gallery/6149559/1/20110911-17-TdG?h=6f80ce ou http://dl.dropbox.com/u/6149559/20110911-17-TdG.zip pour l'ensemble.

Prologue: Arrivée à Courmayeur

Nous arrivons en tout début d'après-midi à Courmayeur, et après un pique-nique vite expédié sur le parking du centre sportif, nous nous dirigeons vers la salle de retrait des dossards. Au passage, nous croisons Gilbert puis Jean-Michel qui vont tenter de faire la passe de 2 Tors. Il y a un peu de monde au retrait, et nous avons le temps de discuter un peu avec nos voisins: un cannois kikoureur, deux japonaises dont une avec un sac à dos minuscule, un autrichien,...
Une fois le dossard et le sac récupéré, nous passons au camping où notre première occupation est de remplir ce joli sac jaune que l'organisation du Tor déplacera pour nous de base vie en base vie: c'est pas le moment de se planter dans ce qu'on met dedans sous peine d'être cruellement déçu à une étape. Vêtements, bouffe et équipements de rechange tiennent à peu près, même si Ludo doit renoncer à son tapis de sol, au cas où il y aurait pénurie de lit à une base. Ça nous occupe un petit moment, et avec en prime le montage de la tente, il est temps de repartir au centre sportif pour la pasta-party.
Avec les discours d'usage, celle-ci commence un peu en retard, d'autant plus qu'il y a un peu d'embouteillage devant les plateaux. En revanche, le menu est très bien: charcuterie et fromages valdôtains, pâtes bien sûr, pomme.
Une fois celui-ci terminé, on rentre au camping pour une bonne nuit de sommeil, la dernière avant longtemps. Avantage de l'épreuve, on ne part pas à 3 ou 6h du matin pour faire tenir tout ça sur une journée, il faut être à 10h sur la ligne

Secteur 1: La fête et la pluie
Le dimanche, nous plions tranquillement nos affaires, passons au centre sportif poser nos sacs jaunes et remontons sur la place de l'église pour entrer dans l'aire de départ. Il y a pas mal de monde, et même quelques journalistes, dont un canadien qui cherche des compatriotes à interviewer. Un japonais avec un sac énorme (dans les 40-45l à vue de nez) attire les regards. Comment va-t-il faire pour arriver au bout?
À 10h, le départ est donné sous les applaudissements des spectateurs. Nous descendons en petites foulées les rues de Courmayeur, avant d'opter pour une marche rapide dès que commence la remontée. Le passage en sentier provoque évidemment un léger embouteillage, et la première montée du Tor s'effectue au gré des possibilités de dépassement qui s'offrent à nous, jusqu'à l'arrivée sur une grande piste, où nous retrouvons Gilbert et Jean-Michel. Nous arrivons peu après à l'alpage d'Arp où paissent des chevaux, un peu effrayés par l'hélicoptère qui filme le début de course. Encore un dernier effort, et nous voici au col d'Arp, fin de la première montée. Pour l'instant tout va bien, et l'enthousiasme des gens qu'on croise donne une ambiance très sympa.
Ludo ne veut pas forcer dans la descente, et nous maintenons donc une marche rapide, sans plus. Le terrain est agréable, et nous arrivons sans encombre à Youlaz, le premier ravitaillement, toujours avec Gilbert. C'est plutôt bien achalandé: Mocetta (charcuterie locale bien goûtue), saucisson, tomme et/ou fontina, tucs, biscuits secs bourrés d'énergie, orange, chocolat, eau plate et gazeuse, et, pour la nuit, brodo (bouillon avec des pâtes), thé, café. Plus tard s'y ajouteront diverses crostate en particulier aux myrtilles et au chocolat. Bref, on ne va pas mourir de faim.
Après le ravito suit un long passage de descente moitié chemin moitié route en direction de La Thuile. La traversée du village vers le ravitaillement est encore l'occasion de constater la popularité de l'événement. Par contre, j'ai pris un peu d'avance, et quand Ludo me rejoint au ravito, c'est pour dire qu'il s'est tordu la cheville dans la descente. Après une pause et quelques étirements, ça semble aller à peu près et nous repartons vers le refuge Deffeyes.
En ce dimanche après-midi de beau temps, il y a bien sûr beaucoup de monde sur les chemins, et tous, des plus petits aux plus grands sont prodigues en encouragements. C'est peut-être le moment où j'ai le plus senti que le speaker avait raison quand il disait que toute la vallée d'Aoste était derrière le Tor des géants. En attendant, il s'agit de se montrer à la hauteur de l'événement au moment où nous atteignons les sentiers où nous sommes passés en juillet avec Marine. Je passe dans la montée le japonais au gros sac, qui maintient un rythme appréciable, mais semble se fatiguer un peu trop sachant ce qu'il reste à faire. Aurait-il vu trop gros? En attendant, nous voici avec Ludo au refuge Deffeyes, où nous retrouvons notre ami cannois avec lequel nous allons finir la montée au Haut Pas, col à la belle ambiance alpine, avec des pentes bien raides.
Dans la descente, j'entends soudain un bruit étrange au-dessus: c'est notre japonais qui descend en trombe. Ludo est bien gentil avec ses conseils de prudence, mais je vais pas me laisser doubler sur mon terrain de prédilection par un gars qui porte peut-être 3 ou 4 fois ma charge. La fin du trajet vers le refuge Promoud se fait donc en courant, et l'honneur est sauf à l'arrivée. Les gardiens du refuge ont eu la bonne idée de faire de la polenta en plus de ce que fournissent classiquement les ravitos du Tor, et je ne me fais pas prier pour en prendre plusieurs bouts en attendant Ludo.
Nous repartons en direction du col Crosatier avec un couple d'anglais, avant de finir la montée avec une suissesse et un français avant d'entamer la descente en compagnie d'un Valdôtain, Sandro Favre, que nous recroiserons régulièrement les jours prochains, jusque vers Valtournenche où il sera contraint à l'abandon par des problèmes articulaires. Les nuages qui s'accumulent depuis quelques temps finissent par crever, et nous avons même droit à un éclair tout proche. Heureusement, nous sommes au fond d'un vallon et a priori relativement protégés par les pentes autour. Par contre, la pluie s'intensifie, et nous arrivons trempés à Plan d'Aval puis Valgrisenche, terme du premier secteur.

Secteur 2: La pluie et les 3000

Nous nous offrons un repas à base de pâtes avant de gagner le dortoir. Cependant, avec les coureurs qui arrivent et repartent, le lieu n'est pas très calme, et au bout d'une grosse heure et un sommeil très en pointillé, nous arrêtons les frais et repartons au milieu de la nuit pour le deuxième tronçon, le plus long du parcours. Avant, se pose un choix délicat: avec quels vêtements repartir? Ceux du premier tronçon sont bien sûr trempés, et si l'organisation achemine les sacs jaunes, elle ne va pas s'amuser à en faire sécher le contenu. Je décide de ne sacrifier que les chaussettes, mais remettre un caleçon mouillé à presque minuit demande un certain effort.
Le début du parcours serpente dans les bois, et se fait au sec, mais ce n'est que partie remise. Rapidement, La pente se fait plus raide, et surtout la pluie reprend tandis que nous quittons l'abri des arbres pour l'ascension du col de la Fenêtre. Les écarts ne sont pas encore vraiment creusés à notre niveau, mais il y a moins de conversation que pendant la journée: on avance vaille que vaille, malgré la nuit, le froid et la pluie dont les gouttes sont illuminées par les frontales. Après un passage rapide au ravitaillement de Rhêmes Notre-Dame, où l'accueil des bénévoles qui subissent les mêmes conditions que nous avec juste une tente pour se protéger nous réchauffe quelque peu, nous nous mettons en route vers le col d'Entrelor, à 3002m d'altitude.
Dans la montée, alors que l'aube commence à se laisser apercevoir, la pluie daigne se calmer, et nous pouvons passer le col avec les premiers rayons de soleil. Si les prévisions météos se maintiennent, il devrait nous accompagner jusqu'à vendredi (et donc jusqu'à la fin de la course si nous maintenons un rythme correct). Ça fait du bien au moral, et la descente vers Eaux-Rousses et le Valsavarenche s'effectue tranquillement.
Au sortir du ravitaillement, nous nous offrons une petite sieste d'une vingtaine de minutes sous un sapin, avant de s'attaquer à la montée du col du Lauson, point culminant de la course avec ses 3300m. La montée se fait posément, c'est quand même la troisième depuis Valgrisenche, avant d'attaquer la longue descente vers Cognes, qui marquera la fin du second tronçon. Cette dernière est assez cassante, avec en prime un long passage sur route dans la vallée avant de voir enfin la base vie, où nous arrivons vers 15h30.

Secteur 3: La nuit

Nous restons un peu plus longtemps qu'à Valgrisenche, pour un temps de sommeil effectif d'environ 1h, avant de repartir vers 18h30 pour la troisième étape, a priori plus facile que la précédente. Au bout de 100m, petit contretemps: Ludo a glissé son portable dans le sac jaune, et retourne en vitesse le chercher. Nous tenons un bon rythme en ce début de soirée avec un décor et une atmosphère très agréable, jusqu'à ce que Ludo se fasse piquer par un taon, ce qui nous force à ralentir un peu.
Petit à petit, le soir tombe, et nous finissons par sortir les frontales. Mais la nuit sera belle: rapidement, la pleine lune apparaît. Nous continuons à monter jusqu'au refuge Sogno, où nous attend un accueil très chaleureux et les restes du dîner préparé par le gardien en plus du ravitaillement normal. Je m'aperçois aussi que je n'ai pas ma pochette avec papiers et téléphone portable. Il ne reste plus qu'à prier qu'elle m'attende à Donnas dans le sac jaune, mais pour l'instant il n'y a pas grand'chose à faire...
Il faut bien à un moment s'extirper du refuge pour retrouver le froid de la nuit et terminer la montée à la Fenêtre de Champorcher, qui ne fait pas dans la distance superflue. Le début de la descente est agréable, dans de petits vallons où la lune suffit presque à éclairer le chemin, tandis que les étoiles sont également au rendez-vous. Nous descendons à 3 avec un italien jusqu'au refuge de Dondenna, où Ludo et moi décidons de profiter des 2h de repos auxquelles nous pouvons prétendre dans chaque refuge du parcours. La gardienne est très efficace: elle nous conduit à une chambre où deux lits sont disponibles avec une discrétion parfaite. Et 2h plus tard, elle vient nous réveiller, après en avoir fait probablement autant pour ceux qui étaient là avant nous, mais sans déranger personne. Ce sommeil a été vraiment réparateur, mais après avoir avalé un "petit déjeuner" (il doit être 1h30-2h du matin), il faut se remettre à la descente.
Bien que largement sur une piste, elle est plus cassante qu'en haut, et réserve quelques surprises sous la forme de remontées assez marquées alors que le roadbook parlait d'une section à 0m de D+. Nous finissons cependant par en voir le bout, avec quelques petits passages de trottinement sur des portions goudronnées, et nous débouchons dans sur la Doire au niveau du fort de Bard. Il reste un long tronçon dans Bard, en légère remontée, puis la descente sur Donnas, qui emprunte la voie romaine de Donnas et passe sous la porte antique. La base vie se trouve à l'opposé de Donnas, et il faut un dernier petit coup de collier pour y arriver. C'est la fin de l'alta via 2 et de la partie sud du Tor: quand nous repartirons, nous amorcerons notre demi-tour avant de revenir vers Courmayeur par le côté nord de la vallée. Mais pour l'heure, je constate que mes papiers sont bien dans le sac (et les remet illico dans mon sac de course pour éviter les erreurs) je vais prendre une douche et me coucher, même s'il est 8h du matin.

Secteur 4: Mais c'est où Niel exactement?

Nous dormons environ 2h, avant de s'offrir un repas bien reconstituant. Le départ de Donnas a lieu vers 11h, pour de nouveau une étape assez longue. Il fait très chaud, d'autant plus que nous sommes dans la partie la plus basse du parcours, au milieu des vignes et des villages, mais le paysage reste très sympathique. Après avoir remonté la vallée du Lys (le torrent de Gressoney) un petit moment, nous commençons à prendre plus nettement pleine pente à travers d'anciens hameaux plus ou moins abandonnés en direction du refuge Coda, où nous attend un très bon accueil, avec dédicace d'affiches de la course. Nous voici à mi-parcours, on peut commencer à compter à rebours les kilomètres avant la fin. Il y a cependant quelques petits nuages sur les hauteurs, mais heureusement rien de mençant.
Nous repartons vers le lac de Vargno, pour un tronçon en principe sans histoire, mais le terrain est un peu difficile et là encore, quelques remontées n'étaient pas indiquées sur le roadbook. Bref le lac se fait attendre, d'autant plus que Ludo commence à avoir mal au dos.
Nous finissons quand même par voir le lac, et au prix d'une descente raide et d'une petite remontée arrivons au point de ravitaillement. Nous y dormons 1h, mais à la suite d'un quiproquo, un bénévole vient nous réveiller alors que nous aurions bien utilisé les 2h. Comme la nuit tombe et que tout le monde se rappatrie dans la salle attenante au dortoir dont la porte ne ferme pas, il est un peu illusoire de se rendormir, et nous repartons vers le col de Marmontana pour une nouvelle nuit de marche.
Le terrain est assez technique et assez raide, et nous ne sommes pas fâchés de voir le col. Il reste à descendre sur Niel. Sauf qu'après un début de descente dans la caillasse, le chemin reprend à flanc, sur un terrain toujours caillouteux, jusqu'à un point de ravitaillement dont nous voyons le projecteur depuis un certain temps. Et là, fatalitas: une consultation du road-book indique qu'en fait nous n'avons toujours pas passé le col de la Vecchia, qui précède la descente sur Niel. Celui-ci n'est pas très loin, et avec peu de montée, mais toujours sur un terrain difficile.
La descente, même si le chemin est meilleur, s'avère très longue, d'autant plus que Niel n'est pas dans la vallée principale dont nous voyons les lumières: une fois en bas, nous nous enfilons dans une vallée latérale avant d'enfin arriver au ravitaillement. Le tronçon a été particulièrement usant, et tous les lits sont pris. Je m'offre quelques minutes de demi-sommeil sur une chaise, tandis que Ludo va se mettre sur un banc dehors, au grand effroi des bénévoles qui le recouvrent d'une couverture de survie.
Mais de toute façon il n'est pas question de rester très longtemps dans ces conditions, et nous repartons pour le dernier col de l'étape, le Lasoney. La montée s'effectue sans histoire, mais le début de la descente s'effectue sans chemin, dans une prairie marécageuse où nous nous enfonçons tous les trois pas dans une boue glacée. Ça finit par se calmer un peu, même si le terrain reste raide, avant de trouver une bonne piste et le ravitaillement d'Oberloo, alors que l'aube pointe. Ce sera le seul ravitaillement du parcours où je serai un peu déçu: la nourriture a passé la nuit dehors, en pleine humidité, ainsi que le thé qui malgré le thermos est froid. Nous ne nous attardons pas et finissons par arriver dans la vallée de Gressoney où je termine au pas de course sur la route tandis que Ludo se ménage un peu.
Gressoney marque le 200ème kilomètre de course. Il reste 3 étapes gérables, surtout par rapport à celle que nous venons de terminer, et il est mercredi matin: si tout va bien, nous serons à Courmayeur vendredi et pourrons tranquillement y chercher une chambre d'hôtel. En attendant, une douche et au lit.

Secteur 5: Chez les Walser

Nous nous offrons 4h de sommeil avant de manger et de quitter Gressoney, un des lieux de peuplement Walser de ce côté des Alpes. Ce repos nous a fait du bien avant d'entamer la plus courte des étapes, et nous maintenons un bon rythme jusqu'à Alpenzu et la montée au col Pinter, que nous faisons en partie avec des randonneuse françaises qui nous encouragent. Arrivé en haut, cependant, Ludo recommence à avoir des douleurs au dos, et nous ralentissons dans la descente vers Saint-Jacques, avec également des étirements aux différents ravitaillements. J'ai un peu de mal à cacher mon envie d'avancer plus vite, d'autant plus qu'un rythme trop lent oblige à repasser dans un contexte où nous arriverions à Courmayeur tard dans la nuit, voire le samedi, avec une nuit supplémentaire dans la montagne et des prévisions météos mauvaises, mais bon, je ne vais pas abandonner Ludo en difficulté sauf à sa demande expresse.
Nous passons le col de Nana de nuit, et l'effet des frontales des autres coureurs et de l'éclairage d'un parcours assez technique par la lune est très joli. Dans la descente, j'attends un peu Ludo, quand soudain je sens un mouvement brusque juste à côté de moi. En fait, c'est un coureur américain, qui, un peu en difficulté à cause de la fatigue et de problèmes digestifs, s'est octroyé un peu de repos en attendant les suivants. Nous finissons la descente plus ou moins ensemble avant de tomber sur sa femme qui arrive de la base vie à sa rencontre, et allons nous poser à Valtournenche avec l'espoir que le repos améliorera le dos de Ludo.

Secteur 6: Mont Rose, Cervin et Mont Blanc

Là encore, nous prenons 4h de sommeil. Mais quand je me réveille, ce n'est pas Ludo qui est dans le lit à côté de moi. Je passe une demi-heure à le chercher dans la base vie: ses affaires sont bien à leur place, mais pas de trace à la douche, au repas, ni dans le dortoir. Je finis même par demander aux organisateurs s'ils ne l'ont pas vu, et avec l'un d'entre eux nous refaisons un passage entre les lits, et cette fois-ci je le vois. Avec tout ça, on peut commencer à envisager de passer au petit-déjeuner, mais pourquoi Ludo a-t-il changé de lit? En fait je me suis couché après lui et dans le noir je me suis dirigé vers un autre coureur qui se couchait en même temps.
Bref, il est temps de repartir, alors que l'aube naît à peine. La montée au refuge Barmasse est assez tranquille, mais le sommeil en retard me rattrape et j'ai du mal à garder les yeux ouverts alors que le jour arrive. C'est aussi le cas pour Ludo, et l'arrêt au refuge, même court, est le bienvenu. Nous retrouvons notre américain, Dima, avec lequel nous allons faire la plus grande partie de l'étape, jusqu'à Close.
Alors que le soleil se lève sur nous, on peut commencer à admirer les 4000 qui nous entourent, Mont Rose et Cervin, tandis que les sommets proches ne sont pas en reste. À la fenêtre de Tsan nous attendent photographe et journaliste, et Dima se prête à une interview dont il confie avoir préparé dans sa tête le discours depuis le début de la course.
Par contre le terrain assez technique est redoutable pour le dos de Ludo et le bivacco Reboulaz puis le refuge Cuney, où on lui offre anti-inflammatoire et massage, se font désirer plus que de raison. À Cuney, nous tombons sur un ufo, Laurent, qui souffre de déshydratation et a du mal à manger quoi que ce soit. C'est donc un groupe pas très en forme qui franchit le col de Vessonaz, où nous pouvons contempler le Mont Blanc, et donc le chemin qui reste à faire jusqu'à Courmayeur. Nous entamons alors la descente sur Close, au cours de laquelle nous retrouvons Karen, la femme de Dima. Comme je m'en rappelais depuis notre rando sur l'Alta Via 1 avec Grégoire en 2004, Close n'est pas sur le torrent, mais de l'autre côté, et le ravitaillement se situe donc au bout d'une courte mais raide remontée.
Là, il y a une tente et des infirmières, et Ludo et Laurent y restent un bon moment pour se faire soigner, tandis que Dima décide de prendre un peu de repos. Nous repartons à 3 à la nuit tombante pour le col de Brison. Les soins ont été efficace, car sans battre des records, nous tenons un rythme respectable. Comme pour le col de Nana, la montée finale est assorti d'un certain effet d'éclairage, avec en plus le projecteur du refuge Brison situé à mi-pente.
La début de la descente est extrêmement raide, mais le chemin est assez bon, et nous ne traînons pas et nous nous retrouvons à Ollomont, terme de cette avant-dernière étape, vers minuit

Secteur 7: ça sent la fin

Encore une fois, nous dormons 4h avant de prendre un petit-déjeuner et de partir dans la nuit (il est 5h30) vers le col de Champillon. Côté mental, ça va mieux: même à notre rythme ralenti, gagner Courmayeur ce soir semble parfaitement jouable. Nous avons déjà avalé une bonne partie de la montée quand l'aube pointe, et le soleil nous rejoint quand nous arrivons au ravitaillement du refuge de Champillon.
Le col n'est pas très loin, mais la descente vers Saint Rhémy est plus longue. et les douleurs de Ludo continuent. Nous rattrapons Dima, qui a eu maille à partir avec les organisateurs à Close à cause de la règle des 2h maximum à passer à se reposer, et n'a du coup presque pas dormi cette nuit, ni à Close ni à Ollomont, et finira par le payer aujourd'hui.
Nous nous faisons doubler en fin de descente par Valérie et quelques autres, mais un coup de collier sur la route de Saint Rhémy nous permet de les rattraper et de les rassurer: le ravitaillement n'a pas disparu, il a juste été déplacé de Saint-Rhémy à Bosses, où nous attend du jambon de Bosses, et pour Laurent une saucisse grillée au barbecue attenant: l'estomac va manifestement mieux.
Par contre Ludo n'a pas voulu demander un anti-inflammatoire ici pour pouvoir en prendre un au ravito suivant afin qu'il fasse effet au passage du dernier col. Ce n'est pas forcément un très bon calcul, car la remontée du vallon de Merdeux, que nous entamons au sein d'un petit peloton d'une dizaine de personnes, est très longue. Dima lâche en premier, avec un évident besoin de repos.
Alors que nous commençons à voir Tsa de Merdeux, lieu du ravitaillement, bien plus haut, Ludo réclame une halte étirement au passage d'un torrent. Nous l'attendons avec Laurent et Valérie, et comme la veille je lui prends ses bâtons qui accentuent le mal. La montée reprend, jusqu'à ce que Ludo décide qu'il y en a marre et qu'il veut arriver le plus vite possible. Je tâche de lui proposer un rythme soutenu à coup de plukcent mètres, et nous gagnons rapidement le refuge.
Par contre, il y a une trousse de secours, mais pas d'infirmier habilité. Un des bénévoles est prêt à laisser Ludo se servir étant bien entendu qu'il n'est responsable de rien quand Valérie arrive forte de son expérience de pharmacienne pour arranger les choses. À part ça, nous avons droit à la ricotta de l'alpage en plus du ravitaillement habituel.
Il reste à finir cette montée au col de Malatra. Tandis que Valérie nous lâche, nous sommes accompagnés, Laurent, Ludo et moi par un bénévole muni de drapeaux qui vient vérifier que le balisage est en place. Finalement, dans un final un peu aérien Ludo retente une opération marche forcée, mais alors que nous rattrapons Valérie, cette dernière nous intime de ne pas nous approcher, car elle se bat avec le vertige. ON ne discute pas avec ce genre de chose, et nous la laissons tranquille avant de finir l'ascension à notre tour et de nous retrouver au sommet. Comme elle n'est pas encore très rassurée, elle entame la descente pour retrouver un paysage plus calme, tandis que nous attendons Laurent.
Un autre coureur part en oubliant ses bâtons. Je l'appelle, mais il s'avère en fait qu'il s'agit des bâtons du refuge dont il n'a plus besoin après cette dernière montée et que le bénévole va ramener.
Nous voici à notre tour dans la descente vers le refuge Bonatti, face au Mont-Blanc et aux Grandes Jorasses. Nous avançons tranquillement au milieu d'un très beau paysage, et il y a du monde au refuge Bonatti pour nous accueillir. Laurent, qui a déjà fait la course l'année dernière fait ses comptes, et si nous tenons le même rythme, nous serons en bas avant la nuit. Cette perspective fait tenir Ludo, qui a de plus en plus mal sur le parcours accidenté vers Bertone, puis dans la descente bien cassante sur Courmayeur.
Une petite averse nous y accueille, mais sans gravité, et nous commençons à courir à travers les rues du village, sous les applaudissement plus nourris à mesure que nous approchons du centre, avant de terminer à trois sous la banderole. Cette fois-ci c'est fait, et en un peu moins de 130h. Ludo peut donner libre cours à son émotion sur l'épaule de Jean-Michel venu nous accueillir (il est arrivé en début d'après midi). Puis nous signons l'affiche comme tous les finishers, avant d'aller enfin nous offrir une birra Moretti tous les quatre (il y en avait à tous les ravitaillements, mais nous n'avons pas osé en prendre).

Épilogue

Pendant que Ludo téléphone à Marine, Laurent et moi signons des autographes à deux gamines qui recueillent pieusement un souvenir de tous les coureurs qui passent à leur portée. Ensuite, nous nous séparons, et Ludo et moi allons chercher un hôtel. Après avoir un peu erré au hasard, nous nous retrouvons au rond-point de l'entrée de Courmayeur, où nous avions repéré que le restaurant le vieux pommier offrait des chambres. Ils en ont une double de disponible dans leur annexe, et nous l'investissons sans autre forme de procès. Le temps de poser les sacs de course, et nous allons chercher nos sacs jaunes au centre sportif, puis prenons le repas d'après-course, avant de ramener la voiture devant notre chambre. Le temps de se doucher, et nous voici au lit, pour une nuit d'environ 11h.
Le lendemain, les serveurs ont gentiment gardé nos places alors que nous arrivons bien après l'heure limite pour petit déjeuner. Nous retrouvons Laurent au centre de massage/sauna auquel nous avons accès en tant que coureur, ainsi que Dima, qui est arrivé dans la nuit. Ce petit séjour fait du bien, et il est temps d'aller déjeuner. Avec Laurent et Valérie, nous trouvons une place en terrasse devant la ligne d'arrivée, et dégustons un menu valdôtain (jambon de Bosses, mocetta, fontina, tome et diverses autres charcuteries et fromages en entrée, salsicetta et ragoût accompagnés de polenta nature, au fromage et fromage et tomate en plat et tiramisu en déssert, avec du vin de la vallée) en assistant à l'arrivée des derniers concurrents, dont le japonais au gros sac, qui n'est pas passé inaperçu tout au long du parcours et reçoit un accueil en conséquence dans une superbe chemise Hawaïenne, Gigi Rizz, le "premier dernier" du Tor (i.e. celui qui est arrivé dernier de l'édition précédente), qui dispose de son fan-club attitré, et le nouveau dernier, qui arrive 6 minutes avant l'heure limite.
Après toute cette activité, une sieste est la bienvenue, jusque vers 20h30 où nous retrouvons Jean-Michel et Laurent au Vieux Pommier pour un dîner là aussi hautement diététique, avant d'aller se coucher pour un repos bien mérité.
Après un samedi aussi actif, le dimanche nous voit plus en forme pour assister à la remise des différents prix, puis à l'appel de tous les finishers, un par un, pour la remise de la veste du Tor. Comme à l'arrivée, nous nous présentons à trois avec Laurent, avant de partager une dernière bière. Il est alors temps de dire au-revoir à tout le monde, de manger une pizza, et de retourner dans le monde normal, l'aéroport de Turin pour moi et l'autoroute de Gênes et le col de Tende pour Ludo, après cette magnifique parenthèse, riche de belles rencontres au milieu de paysages grandioses. Et bien sûr, il ne faut pas oublier que tout n'a été rendu possible que par la gentillesse et le dévouement des bénévoles et plus généralement de tous ceux que nous avons croisé sur la route, et que nous ne remercierons jamais assez.


Last edited by Virgile on Wed Sep 28, 2011 1:20 pm; edited 2 times in total (Reason for editing : rqs de Pascal)

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Post by Nicodeyme Mon Sep 26, 2011 9:27 pm

Je trouve ça honteux (scandaleux !) de parler de charcuterie fine, de tome et de pizza. Wink Mais c'est un beau texte quand même (je parle de la conclusion, je lirai le reste plus tard).
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Post by Nicodeyme Mon Sep 26, 2011 9:29 pm

Le concurrent de la photo 6 n'a pas de dossard...
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Post by Virgile Mon Sep 26, 2011 9:36 pm

Mais je crois qu'il est pas arrivé au bout :-p

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Post by Nicodeyme Mon Sep 26, 2011 10:06 pm

Pourtant il avait une bonne tête de bourrin lui aussi... Wink
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Post by LudoH Tue Sep 27, 2011 7:48 am

Joli CR, et tres complementaire avec le mien je trouve, il me reste a me jeter sur les photos Smile

Que de souvenirs SmileSmileSmile

Quelques petites corrections:

A rhemes notre dame, il me semble que le ravito etait en dur, c est a eaux rousses que c etait une tente

Je crois pas que c etait sandro qui est descendu avec nous au refuge Doneda, pour moi on l'a vu en se reveillant au refuge et il avait dormi a sogno

Dilma -> Dima
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Post by Virgile Tue Sep 27, 2011 8:01 am

T'es sûr pour Rhêmes? Il me semble me souvenir d'un ravito sous tente sous la pluie dans la nuit noire, mais je confonds peut-être avec Plan-aval (là c'est sûr). Eaux-rousses c'était effectivement une tente aussi, mais de jour et par beau temps :-P

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Post by LudoH Tue Sep 27, 2011 8:08 am

oui oui sur: on s est assis sur un banc a cote d une table devant les toilettes, valerie and co sont partis pendant que j'essayais d'avaler quelque chose
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Post by Гюм Tue Sep 27, 2011 10:05 am

Merci Virgile pour ce CR.

J'ai quand même une question, à part un léger manque de sommeil, la promenade ne t'a pas semblé un peu longue ou difficile Question Tu n'as même pas eu le début de l'amorce du commencement d'une courbature ?

Pfff... C'est vraiment inhumain Smile Je n'ose imaginer si Virgile vivait à la montagne et non sur le plateau de Saclay.

Félicitations à nouveau à vous deux cheers
Гюм
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