Trail des citadelles

Comment il met la pression l'autre
Pour la météo, accuweather tend à aller vers l'optimisme raisonnable, avec un tout petit peu de pluie (c'était 1.5mm hier, c'est passé à 0.25 dans la journée + 0.5 dans la nuit).

Il semblerait que l'on s'achemine vers une belle eclaircie pour dimanche: j'ai l'impression que pour ceux qui craignent la pluie l'espoir est permis ... par contre si vous n'aimez pas la boue ca va etre loooonng

les parcours GPS sont sur openrunner , voici le 73 ... j essaye de potasser
http://www.openrunner.com/index.php?id=469730

PS: Eh j'ai change de grade

LudoH wrote:par contre si vous n'aimez pas la boue ca va etre loooonng

LudoH wrote:les parcours GPS sont sur openrunner

La proximité de l'hosto et du départ/arrivée, c'est voulu ?

S wrote:
La proximité de l'hosto et du départ/arrivée, c'est voulu ?

vu la tete de la derniere descente, c'est peut etre pas completement par hasard ...

sinon une info glanee sur le site

Les ravitaillements seront composés de coca, eau, jus de fruit, café,
thé, quatre quart, fruits secs, chocolat, saucisson, tucs, fromage, soupe,
boisson énergétique Nutratlétic.

tout ce que j'aime (sauf le coca et le cafe ... et qu'il n'y a pas de pain, j espere qu ils en auront un peu quand meme pasque le catcar au saucisson c est un peu hard core) je sais pas si on arrivera au bout, mais au moins on bouffera bien

Ben le tuc au saucisson, ça me paraît plus jouable je dois reconnaître. Mais bon après c'est toi qui vois. De toute façon, je suis plus fromage pour ce qui est du ravito solide. J'aurais bien vu des oranges aussi.

On peut pas dire que les previsions meteos aillent vers l'amelioration

LudoH wrote:On peut pas dire que les previsions meteos aillent vers l'amelioration

Ben il ne neigera pas, c'est déjà ça. Pour les descentes dans la boue, j'hésite à prendre un sac plastique pour descendre façon luge... Ca me permettra peut-être de rentrer avec les barrières horaires...

Bilan meteo: sol mouille, averses mais A PRIORI pas de pluie continue (selon le lien de cyril il pleuvrait plutot une pluie fine en fin de journee ..)

Sinon ca y est je connais les parcours par coeur (je maitrise pas les 10 derniers km du 20km mais ca a pas l'air trop complique)

a 2 main les jeans

dormez bien, et oubliez pas : faites du jus!

ils viennent(meteoblue) de mettre à jour de nouveau. Ça empire. Le lundi a l'air merveilleux...je sens le weekend de mer@@@###de, à conduire et courir sous la flotte en grelotant sans profiter du paysage ni des joli petits coins à d"couvrir, sans grimper ces merveilleux petits blocs qui nous attendent wouiiiiiiinnnnn....

Rahan fils des âges modernes qui n'aime pas la flotte (la pluie j'entends)

accuweather reste sur 1mm de flotte pour dimanche, avec des averses éparses un peu toute la journée. Ça pourrait être pire, mais on a aussi vu mieux.

en effet, tous les sites sont a peu pres d'accord: on va se faire mouiller, mais pas beaucoup; maintenant ils prevoient tous plus ou moins des averses intermitentes toute la journee

MEUUUUUUUUUUHHHHH

Merci a tous pour ce super week-end
Merci a vous d'avoir fait le déplacement et que vous avez trouve votre compte dans cette sortie gustativo-sportivo-culturelle

A très bientôt a ceux qui sont venus d'encore plus loin

Et merci aux organisateurs, c'était parfait, même la météo finalement (à part l'orage sur l'autoroute au retour, mais ça aurait pu être tellement pire)
Désolé de ne pas avoir attendu que vous trouviez une place de parking pour vous dire au-revoir, mais j'ai toujours été un peu stressé par les horaires de train, et ça commençait à devenir tendu.

un petit CR rapido

Petit CR du 73km des citadelles. Au départ, à 6h nous sommes 4: Semi, Nico, et Virgile

Etape 1: Départ en trombe
6h, le départ ... ça part vite ... trop vite, j'ai mal au dos ce matin, je me sens pas au mieux et j'ai peur du retour de mes problèmes vagaux; j'y vais cool Virgile est déjà parti, Semi part vite aussi, moi je temporise, et Nico me suit de pas trop loin, même si rapidement nous perdons contact.
Première montée en 53 minutes ça va vite, mais je gère bien, je me sens bien; en haut j'alterne petite course et marche et discute longuement avec un trailer que je recroiserai sur les 3/4 du parcours. Ca va: je monte bien, je trottine en descente et sur le plat, je rentre dans le rythme, et je vais plus vite que mes estimation. Première descente dans la boue: c'est sport, ça va pas vite et c'est fatiguant, mais ça passe.
Le dos tire encore donc je m'arrête pour m'étirer quelques km avant le ravito. Je range ma frontale et repars avec un autre coureur, on discute barrières horaires ... j'arrive au ravito, pas de trace des 2 bourrins de devant ... je suis prêt a repartir assez vite, mais Nico arrive donc je l'attend. On repart ensemble, je suis content qu'il ait passe la barrière horaire et il a l'air plutôt en forme.

Etape2: seul ...
Dans la montée un peu raide après le ravito, on a pas le même rythme avec Nico, moi j'irais bien plus vite que les coureurs alentours, lui a plutôt tendance à se faire doubler. Je l'attends un coup mais ça colle pas, on décide de se séparer si nécessaire ... re-raidillon, je suis ralenti par un groupe de coureurs, mais ça va encore trop vite pour Nico ... il faut que je double, je ne reverrai pas Nico; c'est dommage, ça m'embête un peu, mais on s'est mis d'accord et je suis content de l'avoir revu et d'être parti avec son "accord". Donc c'est parti pour une course solitaire; je papote un peu avec mes voisins de course, mais il y en a peu, des fois je vois personne devant ni derrière. Je me dis: "Virgile est loin devant, Sémi je ne le rattraperai pas, sauf si il craque, et Nico ne devrait pas me rattrapper si je tiens le coup! je vais être seul ..."
Au niveau physique ça va a peu près: mes problèmes vagaux sont omniprésents mais je gère, mon genou qui tirait hier a l'air d'aller, je me tords une fois la cheville mais ça passe ...
Au niveau rythme, c'est bien: je descend a 10km/h quand ça roule, je monte en marche rapide, et sur le plat je tiens les 8 a 9 km/h. J'arrive au 2eme ravito a 10h37, les 2/3 des coureurs sont déjà passés, ça va vite!

Etape 3: je vais bien tout va bien
Je traîne pas au ravito, en moins de 5 min je suis reparti
Après un départ plutôt plat où je me fais un peu doubler, arrive la longue montée à Montségur ... enfin mon terrain! Je double du monde, et discute avec les plus rapides, puis rattrape Sémi, on discutera 5 minutes avant qu'il ne me laisse partir devant ... peut être qu'on se reverra au château où je compte m'arrêter 5 min. Ca monte, je suis seul, mon adducteur droit tire, mais les problèmes vagaux ont disparu donc j'ai la patate! j'avance, arrive la montée finale, je croise les derniers du 20km (course et rando) puis double un peu de monde dans la montée, essaye de sortir des blagues dés que je peux ... arrive au château après une pointe a 900m/h ça avance!
Petit début de crampe en faisant le tour du château; je m'arrête pour m'étirer et manger des fruits secs ... c'est reparti! Ca descend raide, je suis pas très à l'aise et me fais doubler 1 ou 2 fois, [uis finis la descente dans un vallon un peu boueux en compagnie de coureurs que je commence à avoir pas mal vu. Nous voilà à montferrier! ça va bien. Manger du sel (soupe et tucs) remplir le camel bak m'étirer le dos, et repartir en mangeant du chocolat et du pain d'épice. Une mécanique rodée! Je n'ai pas revu Sémi ... je le reverrai donc à l'arrivée.

Etape 4: Le bonheur existe!
On fera 5km avec le gars avec qui j'ai discuté durant le premier tronçon, puis il va un peu ralentir. A partir de là je vais doubler les gens qui craquent et aller au même rythme que les autres, parfois plus vite en montée. Ca va toujours. J'ai toujours mal à l'adducteur droit mais quasi aucun souci vagal, et un bon rythme ... puis arrive la descente DE LA MORT! 2 glissades, 30cm de boue, 100m de D-, moins d'1km, mais plus d'1/4 d'heure d'ornières, glissades et galère. Ca me ralentit et me fatigue, mais dans la montée suivante je recommence a doubler ... CA TIENT! je marche dans les montées, mais suis capable de monter à 6km/h sur la route (du coup j'en profite pour manger et prendre des photos et rattraper un coureur) ... trop la forme! arrive le château de roquefixade: 3 gouttes de pluies, 5 photos et une montée YEEPEE!
Arrivée en haut de la montée (>800m/h au GPS) je me plains auprès du bénévole: l'organisateur a oublié de nous faire monter jusqu'au sommet, et on perd bien 100m de D+, enfin bon le parcours c'est le parcours!
Redescente, boue, concurrents en galère, gestion un peu plus dure mais il reste 10km, ca va passer!
Agréable surprise, mon équipe de supporter est venue me voir à roquefort des cascades. Tout va bien, je repars vers le ravito au sprint (oui après 63km, 12km/h c'est du sprint même en descente).

Etape 5: ça va passer! ça va passer! ça va passer!
Après un ravito express le départ est dur: c'est plat, ça commence à tirer et la relance est difficile entre les flaques, j'évite de me perdre et rerentre petit à petit dans mon rythme. Le dos recommence un peu à tirer, mais il reste plus que 8km, je double encore du monde, essaye d'encourager mes voisins et de garder mon rythme, même si c'est de plus en plus dur. J'ai quand même mis 1h à faire ce tronçon qui devait être de 5km (je crois qu'il en fait presque 6 en fait, et globalement montant)

Etape 6: Il faut pas vendre la peau de l'ours avant d'avoir fini le trail!
Bon la ça va passer, je le sais il reste 5 km: une montée raide, une crête paisible et une descente raide. Pour la montée RAS: c'est raide, je double un peu, mes soucis de dos reviennent à la charge, mais ça va tenir. On avait dit paisible la crète, pas pleine de cailloux, avec une partie glissante, une chute, et de quoi se tordre la cheville tous les mètres, etc. Bon le trail c'est aussi ça, et puis je double encore 4 personnes, mais c'est au prix de relances laborieuses! Enfin bon après avoir bien pesté, je vois l'arrivée et un splendide comité d'accueil! Merci à tous d'être là, je me paye le luxe d'un "sprint" final et termine heureux. 166ème en 11h19, une bonne perf pour moi

C'est un beau trail (mais dur quand même), une météo splendide, une organisation bien rodée, et des bénévoles serviables. Parfait quoi! Il ne reste plus qu'à se remettre des petites courbatures!

Bon, à mon tour pour le CR:

Lavelanet-Bélesta
Il fait encore bien nuit quand nous prenons le départ sur la place de Lavelanet. J'ai mal dormi et un estomac un peu récalcitrant, mais c'est pas encore le moment de se plaindre. Ça part en courant le long des rues du village, à un rythme soutenu mais pas délirant. Assez vite, je me retourne et attend un peu Nico, Sémi et Ludo, mais c'est pour les reperdre presque tout de suite, et un passage en monotrace m'oblige à garder le même rythme que les coureurs autour de moi. Bon, on verra bien ce que ça va donner, mais il va probablement falloir y aller seul une bonne partie du parcours. En attendant, on commence à aborder les premières pentes. Pas question de se laisser trop entraîner, je ralentis puis sors les bâtons pour continuer en marchant à un rythme soutenu. Vers la mi-pente, on peut éteindre la frontale, puis la remiser avec la polaire dans le sac peu avant la crête. Le paysage est assez sympa, la météo a l'air plus clémente que ce qui était prévu, et le terrain est idéal. Ça trottine gentiment jusqu'à la grande descente bien boueuse vers Bélesta, négociée plutôt rapidement, avant qu'un petit bout de route n'amène au premier ravitaillement, dans la salle des fêtes du village avec des bénévoles très accueillants (comme ce sera le cas à tous les autres ravitaillements d'ailleurs). Il est 8h moins 10, j'ai plus d'une heure d'avance sur la première barrière horaire, a priori la plus critique, c'est plutôt bien parti.

Bélesta - Fougax-et-Barrineuf
Poussé par des concurrents, je cours un peu sur la portion de plat en sortie de ravito, avant de reprendre une allure plus raisonnable dans la montée qui suit. Rien de bien notable sur ce tronçon, on a quelque belles vues sur les montagnes Ariègoises, je trouve un concurrent qui me dis "enfin quelqu'un qui fait comme moi, marche en montée et descente rapide", et on effectue la dernière descente ensemble, où une petite glissade m'offre un bain de boue côté gauche. J'avais reperé sur le topo que le ravito est tout à la fin du village que l'on doit traverser, ce qui évite de se demander quand est-ce qu'il va bien arriver. Il est 10h moins le quart, et tout va plutôt bien.

Fougax-Montferrier
Là encore, le plat après le ravitaillement ne dure pas très lontemps. On attaque rapidement la montée vers la crête face à Montségur. Puis un petit temps de répit sur ladite crête, d'où l'on aperçoit le château, un poil plus haut. Il faut pourtant relancer un peu pour saluer un gamin qui tient à encourager les coureurs qui passent devant sa maison. Et puis, à un croisement de chemin, on retrouve la fin du peloton du 20km, Montségur étant commun aux trois courses. En prime, sur ce chemin étroit, il faut croiser un groupe de 7 ou 8 cavaliers. Ça traîne un peu, mais on finit par arriver sur le parking au pied de Montségur, où des spectateurs sont là pour nous encourager dans l'ascension finale. Ce n'est pas une partie de plaisir: il y a plein de concurrents du 20km qui montent et redescendent, et quelques touristes un peu surpris de voir tout ce monde, et on n'est pas vraiment au même rythme. Enfin bon, je finis par arriver en haut, admire vaguement la vue, et tâche de redescendre, non sans ressentir un début de crampe lors d'un ralentissement brutal dû aux gens de devant. Les gens qui reconnaissent un dossard du 73km ont cependant tendance à laisser passer gentiment, et me revoilà au parking, où commence une descente plus sympa car moins encombrée vers Montferrier, dans un joli sous-bois avec un petit ruisseau (et donc un peu de boue, mais moins qu'ailleurs). Il est un peu moins de 11h45 quand j'arrive au ravitaillement, à côté de notre camping, et où les chiens entendus la veille n'arrêtent pas d'aboyer. Le plus dur est fait, il reste 25km et dans les 800m de dénivellé, ça va passer même si ça commence à être dur. Je retrouve mon concurrent descendeur, que j'avais passé dans la descente.

Montferrier - Roquefort
Nous finissons ensemble la descente jusqu'au pont et entamons la montée d'un bon rythme, mais il finit par décrocher alors que nous rattrapons un coureur. Il faut dire que la montée est assez rude. S'ensuit la descente la plus boueuse du parcours, assez amusante et négociée sans casse, puis une petite remontée avant la traversée de Roquefixade où le public m'oblige à une petite accélération en faux-plat, avant que la montée au château, puis à la crête au-dessus ne me voit reprendre un rythme plus détendu. Au moment d'aborder la descente de la crête, une grosse crampe d'estomac m'oblige toutefois à ralentir le rythme. De l'eau un peu de nourriture et de calme parviennent cependant à résoudre plus ou moins le problème, et je peux faire la descente sur Roquefort à un rythme raisonnable. Il est 13h45, il reste une grosse dizaine de kilomètres.

Roquefort - Raissac
J'essaie de repartir tranquillement, mais c'est assez plat, et deux concurrents qui arrivent en trottinant me convainquent de relancer la machine. Il y a quand même une petite montée où je m'autorise à marcher, avant de recommencer à courir en descente. Ça devient dur, mais le dernier contrôle est en vue, il doit rester 5km et il n'est pas tout à fait 15h.

Raissac - Lavelanet
Au départ de Raissac, ça monte sans concession. Je double un couple (sur 40km) dont la femme a manifestement des crampes pénibles. Puis j'accroche et fini par doubler un petit groupe qui était reparti du contrôle avant moi. L'opinion est unanime: ce raidillon de 250m en fin de journée, ben c'est pas la joie. Enfin bon, la crête est en vue, plus qu'à se laisser glisser vers la descente finale... Ben non en fait le chemin de crête est tout rocailleux, sans cesse en montée et en descente, pas vraiment fait pour se reposer. En plus une petite averse se met de la partie, mais son résultat le plus clair est de me permettre de contempler un arc-en-ciel dans la vallée du haut de la crête. Les douleurs à l'estomac reprennent, il est temps d'en finir. Enfin, le chemin se décide à descendre franchement, on entend les rumeurs de l'aire d'arrivée, puis la voix de Nico crier "Allez Virgile". Plus qu'une descente très raide avec une bête corde au milieu qui me vaut une glissade, et 50m de plat pour gagner la ligne d'arrivée, et c'est fini, en 9h43, un bon résultat, à la 59ème place.

Merci Virgile pour le CR, on a fait la meme course???

Ben je crois. En tout cas j'ai suivi le fléchage et les rubalises d'un bout à l'autre

Bande de bourrins !
En tout cas, c'est pas gentil de me faire baver avec toute cette belle boue et ces belles montées/descentes. Heureusement que je courais dans la neige il y a deux semaines.

En tout cas, félicitations à tous, ça avait l'air d'être une belle épopée.
-- Nico

Pti CR aussi

Prologue : Ludo propose un trail sympa, Virgile y va, NicoM le sens bien...
je moutonne et hop, me voilà inscrit pour le 73 km.
Je fais quelques sorties hivernales pour maintenir la forme (je n'en parle pas
plus pour pas me faire huer) et quelques trails bien péchus pour tenir le D+
et les m/h. Je n'ai pas pu placer une sortie longue en distance pour voir ce que
je valais au delà des 50 km.

Bref me voilà au départ, à 6h du matin avec la frontale ...

Etape 1 : Comme l'a dit Ludo, la foule part en trombe (limite sprint pour moi).
Je ralentis (si si Ludo !) pour prendre un rythme un bon cran au dessous
de mes dernières sorties (j'ai failli dire grosses sorties).
La première montée est un peu garnie de gadoue ; mes baskets imitent des
ventouses malgré des semelles pratiquement neuves. Quelques mètres plus
loin un coureur plie un de ses bâtons. Un peu plus loin c'est un des miens
qui décide de prendre racine... Ca va être looong. Première bonne nouvelle :
j'appréhendais l'effet du jet lag sur la digestion du pti dej (manger à 5h30
du matin pour partir courrir 30' plus tard, vous appelez ca comment ?)
mais c'est passé sans pb (je m'y suis un peu préparé).
On sort de la forêt et de la pénombre. J'aperçois une citadelle au loin.
J'entends :
- "C'est le château de Montségur, c'est par là-bas qu'on va passer...", je me dis :
"ah oui qd même... euh... mais ya un énooorme trou avant !?"
- "...mais on fait d'abord un tour par là-bas..." : un peu comme quand Ludo
vous dit ça en rando mais avec des distances à vol d'oiseau multipliées
par 2 ou 3.
- et pour finir "...et puis à Montségur on aura passé la moitié" : glups, même pas 50km

Ca avance bien jusqu'à la descente juste avant Bélesta... une sorte de
piste noire version gadoue mais ca passe.

1er ravito : J'arrive au premier pointage avec +-1h d'avance sur la barrière.
Cool, pas loin du temps de Ludo dans le bon sens.
Je gobe +-1l d'eau et des vivres et hop c'est reparti

Etape 2 : avec mon avance, je repars plus lentement. La 1ere montée et
la dernière descente passent bien malgré la gadoue. A partir de là, je
fais connaissance avec un loooong plat/faux-plat. Je me suis abstenu de
courrir, j'attendais de passer les 50km. Puis re-piste noire dans la gadoue.

2e ravito : 1h30 devant la barrière... Je croyais avoir ralenti ?!
je commence par me délester que quelques cailloux qui ont
voulu élir domicile dans mes baskets. Regobage d'1l d'eau et de vivres,
je refais le plein du camel-bak et je repars.

Etape 3 : Re long plat/faux-plat en marche rapide puis montée. Ludo me
rattrape un peu avant la montée finale du chateau de Montségur ; je le
suis 5' puis le lache : je l'aurais *peut-etre* tenu sur le D+ mais
surement pas sur la distance. Arrivée à Montségur : super
vue avec une micro-option autour de la citadelle (le coureur que je
suivais a pris l'echelle qui descendait au lieu de longer les remparts).
Puis la descente vers Montférier commence... ayé, je sens les
prémisses d'une tendinite. Avec mon avance, je décide de faire la descente
bien plus tranquillement : marche souple et décontractée (oui oui, c'est
bien celle-là) sans courrir. Un paquet de coureurs me dépasse ... peu
importe, j'ai de l'avance, j'aviserais au prochain ravito que j'atteins
avec ... pratiquement 2h d'avance !?

3e ravito : Je me dis cool, je peux finir tranquillement en mode rando.
Je prends le temps de boire 1l de d'eau et de manger (notez la disparition
du verbe gober ), je pose les batons et m'étire un peu. J'entends parler
de l'ours qui est revenu pour nous faire peur et nous faire courrir un peu
Je repars avec mon micro topo (profil de la course) à la main pour voir ce
qui reste. Je passe le camping ("tiens c'est là que je dors ce soir mais je
vais faire un petit détour inutile avant") et ... zut ! j'ai oublié mes bâtons.
Et hop, un peu plus de 5' de perdues et 20m de D+ en rab (une goutte d'eau dans
un océan).

4e étape : ca commence par monter. ~~500-600m/h sans forcer. Puis redescente...
Là ca bascule : la tendinite se fait plus présente et j'ai l'impression de
m'être fait martelé le bas des tibias (je ne connaissais pas encore cette
sensation). A partir de là toutes les descentes se sont faites sur les batons.
Le chemin pour aller château de Roquefixade a été loooooooong (faux-plat sur
un peu plus de 200m(?) de D+). J'arrivais à suivre +- les coureurs autour de
moi. J'en ai dépassé quelques uns au raidillon final. Puis redescente sur les
batons suivi du loooooong plat avant le 4e ravito.

4e ravito : 1h d'avance : normal, je devais être à moins de 300-400m/h à la
descente. Pas grave, je suis encore en avance, je vais ralentir franchement.
Je commence aussi à en voir le bout. Je prends un peu plus de temps pour
boire mon petit litron d'eau et manger, je fais quelques étirements sommaires,
je discute un peu avec un autre coureur, puis redépart.

5e étape : re looooooooong plat/faux-plat. A un moment je croise une rubalise
courte à gauche, et une très longue à droite : ok, celle de droite doit être
déchirée et devait barrer un chemin ... je vais à gauche. Au bout de 5' je vois
un courreur :
" salut, ... euh ... tu fais le 73 ?
- oui
- et zut !!!"
J'ai fait une boucle et me rememait au ravito. Un peu plus de 10' de perdues.

Au passage, je lui demande l'heure histoire de savoir si mon avance est encore confortable :
" midi moins 20.
- gni ??
- excuse moi : ca fait 11h40 depuis le départ de la course"
Un savant calcul qu'il me reste 50' pour atteindre la barrière.
Je stresse un poil : pas vu lombre d'une montée (tout du moins celle qu'on voit
dans le profil de la course). J'accélère un poil. Au bout de 15'/20' arrive une
montée franche (ouf), puis redescente (aie). Je croise un bénévole :
" Le pointage est loin ?
- 400m"
Finalement j'y arrive à 18h20... 10' avant la barrière. J'avais trop ralenti :
les faux-plats étaient en fait des montées sur le profil.

Je passe en klaxonnant le pointage (enfin, je m'arrete 1.5", le temps de me faire biper).
Dernière montée : bon ben de toute façon la descente finale va être un calvaire,
autant me lâcher. J'ai du faire un peu plus de 800m/h dans un mur comme j'aime bien .
J'ai redépassé quelques courreurs en me demandant combien de temps ils vont mettre pour
m'enrhumer à la descente. Une fois sur la crête, j'ai commencé à avoir du mal à cause
de ... de tout en fait : du changement de terrain (bah en fait la gadoue amorti bien
plus que les cailloux), la tendinite (pas violente mais qd même), les tibias qui hurlent,
la paumes des mains qui commencent à chauffer (faut bien les tenir ces batons), et un peu
de fatigue. Et en plus je me fais enrhumer au passage (je m'y attendais).
Je croise des secouristes :
" Vous n'auriez pas une paires de jambes de secours ?
- Désolé, on les a toutes données"
Grml ! Virgile et Ludo ont tout raflé !!

Pour le final, on m'annoncé une descente terrible. J'ai commencé à me demander
si j'allais arriver entier quand je me suis rendu compte que j'étais à la verticale
de Lavelanet et que je comprenais ce qui disait le haut-parleur à l'arrivée...
Le chemin plonge quand je passe le crucifix (un signe ?). Finalement, j'arrive entier.
NicoM & co arrivent même à me faire courir sur les derniers 20m (enfin, je ne sais pas
si on pouvait appeler ca courrir)

Epilogue :
- 24h pour marcher normalement et pouvoir conduire
- 48h pour monter/descendre les escaliers normalement
- 72h plus tard, presque plus rien : je sens que la tendinite repointera
le bout de son nez si je cours

Et tout ca pour un tee-shirt de finisher ... Celui de la Montagn'hard est aussi bien ?

en tous cas ca fait plaisir de lire vos CRs ca rapelle de bons souvenirs:)

Et pourtant je m'aperçois que j'ai pas parlé de ces champs de gentianes énormes un peu partout ainsi que des grosses fleurs violettes en sous-bois que j'ai pas réussi à identifier (mais selon la formule consacrée c'est joli (chôli en strassburgeois)), ni des oiseaux qui chantaient tranquillement installés sur leurs branches pendant qu'on se fatigait.

Merci pour les CR et félicitations aux coureurs !
Je vois que NicoM était à l'arrivée pour accueillir tout le monde. Il vous a donc tous doublés ?

Ah oui, nicoD aurait dit que c'etait des gentianes de gros poulet, elles etaient chouettes!
NicoM s est arrete au km 43 apres avoir passe le plus dur du parcours et avoir francghi la barriere de l'ultra: plus assez de challenge

Farpaitement !
Il y a un super long article détaillé là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentiane_de_Koch

Vous êtes gentils avec vos CR, mais je me demande bien ce que je vais pouvoir trouver à raconter moi : ici, la plus longue "course de de montagne" que j'ai trouvée s'étend sur -oulahlah !- 21 km. Et on ne parle pas de dénivelée dans le texte, j'estime à un bon 600m des familles...

Je vais planifier un retour en France uniquement pour faire des trails, ou alors je vais les organiser moi (non mais:).
-- Nico

21km c'est une bonne longuer, suffit de faire une fois la boucle avant pour se chauffer, et une fois apres pour verifier que tu as rien laisse tomber ...
ca te fait 1800m de D+, c'est pas l'extase mais c est honnete

Mais tu peux aussi dire qu'on te manque et revenir nous voir
Attention pour le trails avec virgile, il attaque un poil!

Nicodeyme wrote:Farpaitement !
Il y a un super long article détaillé là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentiane_de_Koch

Oui, ça ressemble effectivement pas mal.

Nicodeyme wrote:
plus longue "course de de montagne" que j'ai trouvée s'étend sur -oulahlah !- 21 km. Et on ne parle pas de dénivelée dans le texte, j'estime à un bon 600m des familles...

Ben et l'International Appalachian Trail (https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Sentier_international_des_Appalaches), il sent le poulpe?

Virgile wrote:Ben et l'International Appalachian Trail (https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Sentier_international_des_Appalaches), il sent le poulpe?

Oui, ça occupe déjà un petit mois, c'est pas mal... et ensuite ?

Plus sérieusement, je n'ai pas encore trouvé de trail intéressant sur un WE. Mais ça va venir, même s'il faut se déplacer. Non je ne serai pas le 11e finisher de la Barkley. J'aime bien les conditions d'inscription : http://www.mattmahoney.net/barkley/faq.html (How do I enter the Barkley?.

-- Nico

Hello everybody!!

Bravo à tous les finishers et au non finisher (eh eh). Bon moi je suis trop feignant pour faire un CR. Puis d'abord j'ai fait la course des tafioles. Juste c'était bien bien cool. Le prochain trail je m'entraine à bloc, je me trompe pas de chemin....et ils vont pas voir le jour j'vous dit!! enfin...en descente seulement.
Pour les gentianes... dans le descriptif ils disent qu'il faut un emplacement ensoleillé...j'ai comme un doute...
Mon tendon va mieux je pense que ce ne sera pas trop trop grave. Je prends quand même 15 jours de repos. je sens que je vais progresser en traction et blocage...
a+ les bourrins

Merci pour les "tafioles" Cyril ;-)
Bon vous vous en sortez bien, je pensais avoir à peu près récupéré ma jambe droite vendredi (quelqu'un a dû m'implanté une brique dans la cuisse durant la nuit du lundi au mardi) mais rien de mieux qu'un week-end de danse pour annuler les effets de 4 jours de repos... (surtout qu'à la clé ni dénivelé ni kilométrage...)
C'était bien sympa tout ça, merci les gars! À ne pas re faire de si tôt!